Vallée d'Aspe 1/2

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Au sud d'Oloron, cette vallée encore très sauvage est une des plus fréquentées par les libéristes béarnais. On la divise en deux secteurs : versant français et versant espagnol. Le fond de la vallée d'Aspe est très encaissé, donc peu propice aux atterrissages. Les principaux vols sont localisés de part et d'autre de l'axe de la vallée et les atterrissages se font presque toujours dans des vallons ou plateaux secondaires (à l'exception de la plaine deBedous).
Tous renseignements complémentaires pourront être obtenus auprès du club Ascendance.

20 - MAIL ARROUY (1251 M), PIC D'ESCURETS (1368 M) ET BARSAUT (1440 M)VERSANT NORD

Accès : une piste difficile à trouver, longue et mauvaise, traverse le bois d'Arudy et monte jusqu'au Pic Barsaut en partant soit d'Arudy soit d'Escot. Cet accès n'est pas recommandé ; nous lui préférons la courte marche partant du plateau du Bénou direction nord (1/2 h).
Décollage : entre les pics Barsaut et d'Escurets, de vastes croupes herbeuses permettent un envol facile versant nord. D'autres décollages, sur cette longue crête jusqu'au Mail Arrouy permettent un vol analogue.
Le vol : très engagé, au dessus des forêts (bois du Bager et d'Arudy) ; soit vous décidez de partir droit sur l'atterrissage, auquel cas une finesse de 4,5 est requise (attention au vent de face !), soit le vol de distance vous tente, et vous acceptez les risques d'un branchage sordide. Sachez qu'Hubert Aupetit y a effectué un vol en delta jusqu'à Lourdes et que les 10km en parapente sont facilement accessibles.
Atterrissage : ...
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21 - TRONE DU ROI (1266 M)

Accès : depuis Ponsuzon, gagner le quartier Bosdapous puis le sommet du Trône (45 mn). Les faces sud et nord sont rocheuses, dangereuses, dépourvues de décollage simple.
Décollage : en II, versant est, donc dans la direction de Sarrance.
Aérologie complexe et risquée en cours de journée. Ce vol est absolument un vol du matin, avant que les brises et les rouleaux n'installent leurs baraques à frites et à merguez sur le site. De plus, il faut posséder une voile à plus de 4,8 de finesse...
Atterrissage au quartier Bosdapous ou plus loin, près de Sarrance, à condition d'avoir bien repéré le coin au préalable (présence d'une ligne électrique très laide !).
Une berge gentiment valonnée semble placée là exprès.
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22 - SOUTUROU (1183 M)

Accès : le même que pour le Trône du Roi et le Moustayou.
Décollage : nord-ouest en II
Atterrissage dans la plaine d'Escot (finesse 3, dénivelée 850 m).
(Rp. Pierre Gascouat)
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23 - MAIL ABOR (1460 M), PLATEAU D'OURDINSSE

Il s'agit d'un des premiers vols montagne effectués dans la région.

 Accès : depuis Bedous, on peut gagner 350 m en montant en voiture jusqu'à la Borde de Mirande ; monter tout droit dans les buis au dessus jusqu'à un abreuvoir. Suivre ensuite le sentier qui part à droite jusqu'au plateau d'Ourdinsse (1 h 30)
Décollage : sud à sud-ouest ; sur la crête avant d'arriver sur le plateau d'Ourdinsse ou sur le plateau même. Décollage raide, difficulté II à III.
Le vol, l'aérologie : se méfier, comme partout ailleurs dans les Pyrénées, du vent du sud. En cas de brise de vallée, attention également aux rouleaux de venturi créés par le verrou de l'Estanguet, au nord. Le vol est déconseillé par forte brise de vallée (pas d'atterrissage abrité). Une petite brise de pente est idéale pour ce vol. Le survol de Bedous est un régal pour les yeux.
Atterrissage : à Bedous sur le stade de rugby (rive gauche du gave).
Dénivelée : 1100 m.
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24 - SOUM D'HOUNDARETTE (1695 M)

Situé dans le vallon d'Aydius, un secteur très sauvage à l'aérologie mal connue, l'ensemble du vol constitue une agréable balade.

 Accès : laisser la voiture à Aydius ; emprunter la route forestière puis le sentier qui dominent le village jusqu'au pas d'Illurpe ; de là continuer jusqu'au Soum d'Houndarette (2 h)
Décollage : une pente douce, au sud, domine Aydius avec une mousse joliment perlée, décollage évident (difficulté II). Orientation sud à sud-est.
Le vol, l'aérologie : peu de renseignements, le vol n'ayant été effectué qu'une seule fois. Les éboulis situés à gauche en contrebas du décollage (exposition est) peuvent être source de thermiques matinaux ; dans l'après-midi, si vous décidez de tenter votre chance jusqu'à Bedous, attention à la brise de vallée qui peut être violente dans la plaine et engendrer de sérieux rouleaux en sortie de venturi au niveau de Bedous. Malgré les excellents pilotes sévissant vers Accous, l'aérologie du secteur Bedous et Aydius est relativement mal connue; il est probable que de gros thermiques s'y développent, versant sud entre le plateau d'Ourdinsse et le Soum de Houndarette.
Atterrissage : à Aydius même il est impératif de repérer les champs propices, ceux-ci étant le plus souvent très pentus et les propriétaires pas forcément d'accord. Atterrissage possible également à Orcun à coté de Bedous (finesse 4, 8, pas de terrains intermédiaires).
Dénivelée : 1200 m jusqu'à Bedous, 1000 m jusqu'à Aydius.
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25 - LAYENS (1557 M) 

Il s'agit du sommet et de la crête qui dominent Bedous, au nord ouest. C'est un des premiers vols montagne à la mode au début du parapente dans la vallée. L'accès est court et facile et le vol gratifiant.

 Accès : en partant de Bedous se diriger vers Osse-en-Aspe puis le col de Bouézou (D 442) ;avant d'y parvenir, au col de Hourataté (1009 m), un chemin carrossable part à droite jusqu'au col de Bergout où on laisse les voitures. De là, gagner directement la crête qui domine, soit vers le sommet ouest (décollage versant Barétous, cf chapitre III), soit en tout autre point. Un sentier à flanc vers la droite pourra vous économiser quelques litres de transpiration.
Décollage : toute la crête est praticable (difficulté moyenne II, orientation sud), à vous de choisir. Attention tout de même, si votre voile manque de performances, le posé dans le vallon en dessous est problématique ; rapprochez-vous alors de Bedous.
Le vol, l'aérologie : sans problèmes ; il convient toutefois de se méfier de la brise de vallée qui peut être forte (40 km/h) et plus particulièrement turbulente en sortie du venturi créé parle verrou de Bedous. Le long du flanc sud, de bons thermiques peuvent déclencher aux heures chaudes (sous le vent comme toujours dans les Pyrénées, ne l'oublions pas). Le Layens est un des premiers servis en cas d'activité thermique suffisante (formations nuageuses fréquentes). Le vol le plus courant consiste à longer ses flancs pour se diriger ensuite vers Bedous.
11-95 Maintenant mieux connu, le secteur offre peu d'intérêt aux heures chaudes, puisque la brise de la vallée de Barétous déborde largement sur le Layens. On préfèrera s'en éloigner dans ce cas ! Atterrissage à Bedous, sur le stade de rugby ; en cas de match, soyez aimables d'attendre la mi-temps pour vous poser. Avec un aile suffisamment performante, il est possible de rejoindre le terrain d'atterrissage d'Accous par bonnes conditions.
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26 - BERGOUT DECOLLAGE CLASSIQUE (1250 M)

C'est là où tout a commencé ! Il s'agit de la grande crête herbeuse à l'ouest d'Accous.
Cross et tours de vallée à Accous
Cliquez sur la carte pour, quelques éléments d'aérologie, quelques tracé de cross et tours de vallée à Accous

 Accès : depuis Accous, se rendre à la chapelle San Cristau (à l'ouest), en contournant par lenord le petit mamelon du Pouey ; continuer jusqu'à la route maintenant goudronnée qui lacère le flanc de la crête de Bergout, siège de notre sujet. Suivre cette route ; après 20 mn de voiture, elle dessert les différents décollages décrits plus loin. Un abreuvoir, sur la crête même, constitue un excellent point de repère. Quelques minutes de marche, voilà les flammes et la bannière demandée.
cf Bergout

27 - LE "DELTA" (1226 M) 

Voir aussi cette fiche de site plus récente.
Point de décollage des deltas, ce site surplombe la plaine de Bedous.

 Accès : avant l'abreuvoir, prendre la piste à droite et la suivre jusqu'à la biroute. Possibilitéde décollage à droite (nord) de la biroute au point le plus haut.
Décollage : sans difficulté (I). Orientation ouest.
Le vol, l'aérologie : il s'agit là d'un des sites majeurs de la vallée d'Aspe, point de départ desplus beaux vols. Infréquentable par vent du sud (des rouleaux très dangereux sont engendrés en l'air par les crêtes d'Arapoup, très acérées, et à l'atterrissage par le verrou en amont de la plaine de Bedous, sans compter les remous courts et hachés en provenance du Ronglet au décollage). Par forte brise de vallée, possibilité de soaring le long de la pente du décollage (ne pas se laisser dériver vers les rochers à gauche du décollage, l'aérologie y est funeste). Si l'aventure vous tente, piquez sur Arapoup (finesse 5).
A hauteur d'Accous, vous y trouverez un puissant thermodynamique qui vous permettra de tenir et de voyager un moment ; au cours de la transition, des dégueulantes à -5 m/s et quelque agitation aérologique peuvent vous accompagner, insistez, même très bas le thermodynamique est présent.
Une autre possibilité consiste, à partir du décollage, à se laisser dériver en arrière jusqu'au dessus du décollage de Bergout puis d'entrer dans la pompe qui vous remontera au dessus des crêtes de Lourtica, direction La Marère. Pour bien enrouler, rien ne vaut les deux fistons.
Atterrissage : les négociations pour la location d'un pré à Accous ont enfin abouti : il s'agit du champ situé à l'angle nord-ouest du carrefour, à la croix avant de monter vers le Pouey. Soyez prudents, les relations avec certains paysans ne sont pas toujours faciles.
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28 - CRETE DE LOURTICA (DIT LE "1000") (1700 M)

Accès : depuis le terminus de la piste de Bergout, monter tout droit le long de la crête qui domine, soit à pied, soit en parapente depuis le 500 ou le delta lorsque les thermiques sont suffisants (ce qui est souvent le cas).
Décollage : en II sur les croupes herbeuses au sud lorsque les conditions sont calmes ; sinon un puissant thermique remonte la combe ouest (décollage recommandé dans ce cas).
(11-95) Le thermique du 1000 est même le plus puissant du coin. Les planeurs y viennent souvent et lorsque le plafond est assez haut, c'est là que çà se passe. En décollant du delta, si l'on a assez d'altitude, se laisser reculer sur les flancs du 1000.
(10-97) Un des grands moment de vol libre à Accous est atteint lorsque le plafond passe au dessus de La Marère. (10-15 jours par an environ). Tout le monde se précipite alors pour passer au dessus, voir s'y poser. Voir Cross en Vallée d'Aspe.

Le vol : interdit par vent du sud comme toujours ; par contre, long surf possible sur la crête de Lourtica.
Atterrissage : cf Bergout et delta.
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29 - LA MARERE (2221 M)

C'est le premier vol montagne proposé aux stagiaires d'Ascendance lorsqu'ils se sentent à l'aise dans les vols classiques de Bergout. Le vol lui-même est magnifique et le décollage relativement facile ; la vue sur le Bergon, le Permayou et la vallée de Bedous rembourse largement les trois heures de montée.
(10-97) Un des grands moment de vol libre à Accous est atteint lorsque le plafond passe au dessus de La Marère. (10-15 jours par an environ). Tout le monde se précipite alors pour passer au dessus, voir s'y poser. Le cheminement passe par le mille, le Bergon puis La Marère, ou bien par Arapoup, le thermique de Lapassa, puis les flancs ouest de la Marère. Voir Cross en Vallée d'Aspe.

 Accès : après le parking habituel de l'école Ascendance, continuer la piste en fond de vallée jusqu'à son terme (borde Guiraute). Emprunter le sentier qui prolonge à travers buis et poursuivre jusqu'à la cabane Lapassa (1 h) ; gagner ensuite le col d'Iseye (1 h). Du col,suivre l'arète à gauche. Il est toujours impressionnant de passer de la crête à l'abîme. Celle-ci longe les sombres couloirs du versant ouest, jusqu'à une prairie d'herbe tendre où poussent d'énormes edelweiss, sous le sommet.
Décollage : sans problème dans la prairie (difficulté II).
Le vol, l'aérologie : dès les premières secondes du vol, on longe ou survole des barres rocheuses qui génèrent des thermiques chahuteurs si l'on est parti trop tard dans la journée. On tourne le coin du Bergon puis l'on surfe la crête de Bergout (puissant thermique au sommet du "1000") où une nouvelle fournée de débutants tremblote au milieu de toute une lessive fluo étalée sur l'herbe. En fin d'hiver, lorsque les thermiques sont encore faibles, la crête d'Araille, thermiquement contrastée, offre une source d'ascendances intéressante. Mais biaiser n'est pas voler.
Atterrissage : c'est celui de l'école Ascendance ou encore si vous y parvenez, la plaine de Bedous et son atterrissage delta.
Dénivelée : 1470 m, finesse 3 jusqu'à l'atterrissage classique de Bergout et 4,5 jusqu'à Accous. Cf aussi fiche de site Parapente mensuel n° 6.
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30 - RONGLET (2180 M)

Il s'agit du pic qui domine l'impressionnant couloir de neige au fond du cirque d'Accous. Le couloir en lui-même est une curiosité puisqu'il paraît quasiment vertical vu d'Accous et ses environs tandis que sa véritable inclinaison, vue des environs de Lescun laisse présager d'un aimable divertissement pour skieur débutant ; la réalité est entre les deux.
(10-97) Rares sont ceux qui sont parvenus à le survoler. En général, le Ronglet et ses environs sont le siège de dégueulantes.
 Accès : départ comme pour La Marère jusqu'à la cabane du Lapassa (1263 m). De là, monter à droite en direction d'un petit bois de hêtres qui barre le pied du Ronglet au nord. Le chemin est mal tracé. Il s'agit d'atteindre l'éboulis au dessus de ce petit bois où l'on retrouve un cheminement mieux marqué. Jusqu'au col du Ronglet, l'itinéraire se situe en terrain redressé, entre la belle paroi (à gauche) du Ronglet et les flancs abrupts du pic d'Anchet. Le dernier point d'eau se trouve à environ 1 H. de la cabane. Du col du Ronglet où la vue est magnifique vers le sud, le cirque de Lescun et les sierras espagnoles (Visaurin, Aspe,Collarada, Anayet... ), on traverse plein est jusqu'à un col bien marqué puis on suit une arète facile au début, qui devient aérienne. Au niveau d'une grande brèche débouche le couloir nord du Ronglet. Depuis cette brèche, on commence l'escalade à l'ouest (mauvais rocher demandant quelques précautions, II). On atteint le sommet en 3-4 h depuis le point dedépart.
Décollage : du II sans problème lorsque monte la brise de pente.
Aérologie : le Ronglet est un beau vol du soir. Interdit, évidemment par vent de sud et est, c'est même l'un des coins les plus dangereux de la vallée par vent de sud. Le vol lui-même se déroule au dessus des belles parois rocheuses du Ronglet et de la Montagne de Liard, en direction du col d'Iseye et de la Marère. Au cours des belles journées printanières, il est courant de survoler le sommet "sans l'avoir mérité", venant par la voie des airs depuis le décollage classique des deltas via Arapoup.
Atterrissage : tout est possible suivant les conditions. Depuis le posé "sage" à Borde Laborde, là où attend la voiture, (finesse 2,5), jusqu'à la plaine d'Accous, voire de Bedous(finesse 5 à 6) si l'on survole la crête à surf tendue du Bergon au site des deltas.
(Rp. P. Gascouat)
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31 - PIC D'ANCHET (1980 M).

Situé dans la vallée d'Accous, le pic d'Anchet constitue un excellent vol de fin d'hiver, lorsque les thermiques d'Accous ne sont pas encore assez puissants pour vous satisfaire.

 Accès : remonter la vallée d'Accous jusqu'au bout de la route carrossable, au delà de l'atterrissage de Bergout. De là, un sentier raide vous amène à la cabane de Lapassa (bivouac sympathique possible). Piquer au sud en passant au pied de l'imposante face nord du Ronglet, et remonter par une pente raide et directe jusqu'au col du Ronglet. Le contraste entre cet austère couloir nord et la face sud sur laquelle on débouche est du meilleur effet !Du col, on gagne sans problème le pic d'Anchet à l'ouest (3 h).
Décollage : face au sud, dans d'aimables pentes herbeuses, difficulté II. Généralement une bonne brise de pente facilite le décollage.
Le vol, l'aérologie : le vol décrit ici consiste, après le décollage, à repasser le col d'Anchet (posé possible en cas de manque d'altitude) pour aller se poser à l'atterrissage de Bergout ; l'aérologie de ce secteur est complexe et extrêmement dangereuse par vent du sud. Lorsqu'elles sont enneigées, les pentes du col du Ronglet, presque toujours en neige dure, témoignent de la violence des vents dans ce secteur. Le passage en parapente entre le Ronglet et le pic d'Anchet est d'autre part réellement impressionnant. De nombreux décollages sont probablement praticables au delà du Pic d'Anchet, vers les crêtes d'Arapoup. En cas de brise remontant la vallée d'Aspe, il faut savoir qu'un excellent thermodynamique s'étend sur la partie ouest de la dite crête (attention à ne pas passer derrière, l'aérologie y est vicieuse et violente, la vallée étroite et les aires d'atterrissage rarissimes).
Atterrissage : dans tous les cas, nous recommandons l'atterrissage de Bergout, à repérer auparavant afin de ne pas contribuer à détériorer les relations avec les locaux (l'avoine s'empile dans un coin du champ). 


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Mise à jour 30 October, 1995, et le 17/05/2006 par Pierre PUISEUX.
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