Aérologie
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- En suivant ce
lien, on trouvera une analyse un peu plus fine, et plus
récente (article paru dans Aérial en 1998)
La chaîne des Pyrénées axée est-ouest
présente un versant relativement abrupt coté nord
tandis que vers le sud, elle s'étale en larges et hauts
plateaux et en sierras. Le versant nord est entaillé par de
profondes vallées (Aspe, Ossau, Cauterets, Luz,
Bagnères...), barrées par des verrous glaciaires,
où règnent des brises souvent très fortes
(jusqu'à 50 km/h). Coté espagnol, les vallées
sont plus ouvertes et l'aérologie, quoique plus forte, y est
plus simple. Pyrénées, je voudrais connaître
votre ciel à fond.
VERSANTS FRANÇAIS
On distingue deux types de vol :
- Soit dans les vallées perpendiculaires à l'axe de
la vallée principale, auquel cas le décollage se fera
vers le sud, et le vol en thermique sous le vent de la brise
principale : rude école de perfectionnement ! (exemple
typique à Accous ou Pic d'Auzu). Il convient alors
d'être particulièrement méfiant lorsque l'on
s'approche de la vallée.
- Le deuxième type de vol possible se déroulera en
face nord, face à la brise de vallée dominante en
soaring. Les configurations de ce genre ne sont pas toujours facile
à trouver, les exemples les plus typiques étant
à Luz-St-Sauveur (le relais) et le bois d'Arapoup à
Accous.
Toutes les configurations intermédiaires existent et cette
classification n'est pas absolue. Les plafonds ne sont
généralement pas très hauts (1500 m à
2500 m) et remontent lorsque l'on s'approche de la crête
frontière.
VERSANTS ESPAGNOLS
En général, les thermiques déclenchent au vent
de la brise de vallée dominante (versant sud) et sont donc
renforcés par celle-ci. C'est pourquoi, tout comme dans les
Alpes du Sud, les conditions sur le versant espagnol sont souvent
plus fortes que versant français. Il faut également
prendre en compte le contraste thermique important entre France et
Espagne, qui renforce d'autant la violence des conditions aux
abords de la crête frontière.
Les plafonds sont généralement beaucoup plus hauts
(2500 m à 3500 m) versant espagnol, grâce entre autre
à un climat plus sec.
Les gardiens du Parc National espagnol sont beaucoup plus virulents
que leurs homologues français : il est donc impossible (ou
très cher) de voler au Mont Perdu et à Ordessa par
exemple...
Atterrissages
Attention parfois le vent vous envoie dans les cultures.
L'herbe n'est pas de l'herbe mais du fourrage. En cas
d'atterrissage forcé hors terrain, penser que le mal sera
moindre si vous choisissez un champ récemment
moissonné (herbe rase) plutôt qu'un champ à
l'herbe grasse et haute. Très souvent, il sera possible de
choisir un terrain communal comme un terrain de foot ou de rugby
(ne pas se prendre pour un ballon, la pénalité
à trois points est très difficile à marquer
!). Dans tous les cas, ne pas compter sur le hasard pour
l'atterrissage, dans certaines vallées (Aspe, Luz entre
autres), les propriétaires excédés
n'hésiteront pas à couper au couteau tout le faisceau
de suspentes de votre bel engin (véridique !). En parapente,
plusieurs facteurs sont à envisager, dont l'atterrissage
n'est pas le moindre. S'il est homologué ou communal, pas de
problème, en revanche lorsque l'on se pose sur un terrain
privé, il est impératif de demander auparavant
l'autorisation à la ligue. Tel terrain autorisé
aujourd'hui peut fort bien être interdit demain. Les
indications données dans ce topo sont donc à tout
moment susceptibles de devenir caduques suivant le comportement des
parapentistes.
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