Cross à partir de Bagnères de Luchon
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Accès
: Super Bagnères
Décollage :
au nord
Le vol, l'aérologie
: boum boum
Atterrissage :
Description : La compétition
de Luchon, ma première compet en parapente, avec des conditions
de printemps, plafonds hauts et thermiques généreux.
J1 : Le premier jour, samedi
21-03-98, je suis assez ému au départ de la manche. Les premiers
décollent vers 12 h 15, la manche consiste en une balise B1 au col
d'Azet, B2 au Céciré, B3 au Poujastou et B4 au vent de l'atterro.
(voir carte). Le seul vol d'envergure
que j'ai réalisé dans ce coin est Peyragudes-Luchon. Dès
le décollage, je pique comme tout le monde vers le Cap de Pouy,
où le plafond vers 2200 m ne se laisse pas percer. En attendant
un peu et en décalant vers le Sud, le plafond monte, et je transiste
sur le Val d'Esquierry... trop bas. J'arrive les pieds dans le vallon,
la brise s'est déjà levée et je suis sous le vent.
Je tente quelques noyaux dans les combes sous le vent, c'est très
dissuasif ! Je reviens sur Oo, et parviens à me refaire et à
remonter au dessus du Val d'Esquierry par le nord. plafond vers 2800, j'ai
perdu beaucoup de temps et je suis seul maintenant, tout le monde est sur
Val Louron. Je croise Olivier Perez (futur vainqueur de la manche et de
la compétition) qui file à toute allure vers le Céciré.
Le thermique de Peyragudes est bien là, comme d'habitude, et me
permet d'envisager confortablement la transition sur Val Louron et le col
d'Azet. Un thermique bienvenu au dessus de la station de Val Louron me
remonte vers 2800 m pour aller tourner la balise où je commence
à être malade (beurk, verdâtre), puis retour sur Peyragudes,
non sans avoir fait le plein complet partout où je peux, c'est à
dire souvent. A Peyragudes, "Il" est toujours là (Bernard Pichery
et d'autres me diront ne pas l'avoir trouvé au retour, 1/2 h avant
moi), et me propulse vers 3100 m et là, c'est bras hauts au dessus
des six pointes (Val d'Esquierry), les flancs sud du Céciré,
beurk, je me pose à Oo ou je continue ? Aller, plus très
loin, il y a l'atterro officiel, replein jusqu'à 3100 m au dessus
du Céciré, il est temps que çà se termine,
je suis vraiment malade. Tant Pis pour la dernière balise, je me
pose. Je suis en fait le premier à ne pas avoir bouclé, dommage.
J2 : les conditions s'annoncent
tout aussi tonitruantes que la veille. B1 est cette fois à Saint
Lary, c'est la plus grande manche jamais lancée dans les Pyrénées
! Ouverture de la fenètre vers 11 h 30, les kakous partent devant
(sauf Ricaud dit le renard) et s'enfoncent lamentablement vers la vallée,
pas un thermique pour les remonter sur la foret. Ils partent vers Cap de
Pouy où ils restent en attente de meilleures conditions. Je pars
assez vite derrière pour ne pas me retrouver au milieu de la meute
et ... zon zon sur le cap de Pouy. La brise commence à rentrer et
çà tarte vilain. La meute décolle (50 à 60
voiles en l'air dans un mouchoir). Bernard, suite à une erreur d'appréciation
se fait reculer vers Saint Aventin et se pose dans un carré d'herbe
au milieu de la forêt, de nombreuses voiles sont dans le venturi,
certains branchés, quelques autorotations au dessus et jusque dans
les arbres, les secours qui parlent dans la radio, çà devient
sinistre à souhait ! Les premiers parviennent enfin à s'extraire
du bocal pour partir sur Val d'Esquierry où ils espèrent
des meilleures conditions. Alain Blanchot se fait reculer et pose à
Saint Aventin aussi. Fatigué, je parviens au sommet de Cap de Pouy
et m'engage sous le vent, mais trop rase-motte, je me pose sur le sommet
(posé on ne peut plus confortable). J'en profite pour manger un
morceau et redécolle quand il n'y a plus personne en l'air, je file
sur Oo, remonte sur Cap du Sarrat. De là, je retente le Val d'Esquierry,
mais même topo que la dernière fois, brise sous le vent, je
me jète quand même sur les flancs sud et ... rien. Retour
en compagnie d'une Axon, turbulent, contré, mais çà
passe quand même. Encore une tentative au dessus de Saint-Pé
de la Moraine où l'on vient de voir un delta sortir du bocal. çà
pète effectivement dur et couché, c'est difficile à
prendre et je n'insiste pas. Encore 3 h 30 de vol pour aujourd'hui
et moins malade qu'hier, grâce au Mercalm.
Les meilleurs auront réussi
à gagner Saint Lary, mais aucun n'est revenu.
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