Pic de la Gentiane, Montagne de Pan (1713 m)



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Accès: à Laruns, prendre la route du col du Pourtalet. Moins d'un kilomètre après la sortie des Eaux-Chaudes, une route monte à droite vers le plateau de Goust. La suivre jusqu'à Goust. De là un sentier évident part vers l'ouest et le plateau de Lusque. Au plateau, on est très tenté de piquer directement sur le Pic de la Gentiane. Un profond ravin vous en dissuadera. Il faut au contraire repiquer à gauche et suivre le sentier qui mène au fond de Besse, la cabane de Besse, puis le col de Besse et le Pic de la Gentiane.Décollage Vers le sud avant l'installation des brises de vallées. Tout le versant nord est recouvert de forêt qui vient affleurer la crète. Cependant, des décollages sont possibles vers le Nord au niveau du Col de Besse. Une trouée dans la forêt permet aussi un décollage exposé vers le Nord depuis le sommet du Pic de la Gentiane (déconseillé).
Aérologie : tourmentée et délicate, les thermiques sont plutôt au sud-est et la brise de Nord, autant dire que les thermiques sont sous le vent ! C'est un vol du matin, avant installation des brises, les faces du Pic de la Gentiane sont au Sud Est, donc bien exposées à partir de 11 h. Au delà de 13 h, il semble délicat de vouloir s'engager dans ces faces sud.
Atterros : Laruns ou Goust si la brise n'est pas trop forte. 


Date : mercredi 07-01-98
Description : avec la fine équipe de cagiste du SUAPS : Bernard Pichery, et Didier Theillier. Nous partons tôt de Pau, et après avoir traîné à Laruns pour demander s'il était possible de suivre la piste d'Arrioutort (au Nord du Pic de la Gentiane). Il semble que la piste soit en mauvais état et déconseillée. Nous optons pour Goust et 900 m de dénivellé (de 850 m à 1713 m) d'où nous partons à 8 h 50. Les deux autres sont chargés comme des mules avec leur cage, tandis que je porte ma MetPat (10-12 kg).  Je sifflotte toute la montée, tandis qu'ils ahannent péniblement. Nous trouvons la neige vers le col de Lusque (1458 m), heureusement qu'elle ne porte pas trop mal. Pause à la cabane de Lusque pour saucissonner, puis nous atteignons le col et le Pic de la Gentiane vers 12h30. Le vent est Nord, puis Ouest venant du col d'Arrioutort assez fort (30 km/h et même 35 dans certaines rafales). Aussi vite qu'il est apparu, le vent d'Ouest tombe et est remplacé par une petite brise gentille de Nord qui nous gène fort pour le décollage que nous aurions espéré Sud. Je me décide pour étaler ma voile vers l'Est, courir à toute crète pour gonfler et décider au dernier moment de décoller au Nord ou au Sud. Finalement un petit pet de brise m'attire vers le Nord, les pieds au raz des arbres, dans une vague trouée de la forêt qui envahit tout le versant nord jusqu'à la crète. Dès que possible je repasse versant sud ou un thermique de bonne facture me hisse à +2m/s jusqu'à 2300 m en compagnie de Bernard Pichery. Didier manque le train et se fait enterrer, il ira poser à Goust et fera la navette. Il se fait passablement chahuter et pose aux oreilles sur le plateau confortable. Bernard et moi hésitons à tenter Accous, mais la neige risque de nous en empécher. Peut être aurait-il fallu partir vers les flancs Sud du Bitet ?
Nous partons plutôt vers les Cinq Monts ou une combe accueillante commence à me proposer un thermique doux et régulier à 1/2 m/s. Quand je vois Bernard dans du +4/+5 m/s à 100 m, je fais l'erreur de le rejoindre et me faire dégueuler.... Nous sommes sous le vent. Loin à gauche dans la combe, j'étais protégé, en me décalant à droite vers la crète je me fais tarter fort. Nous décidons de rentrer à l'atterro et nous nous faisons contrer par une forte brise de 30 à 40 km/h dans les rafales ! Le posé se fait sans encombre si ce n'est qu'au moment de me retourner pour affaler ma voile, celle ci se met dans un arbre et je suis bon pour 1 h de débranchage sous le regard (et le coup de main) goguenard des deux volatiles SUAPS.
Finalement il semble que même par forte brise :
  1. la combe Sud du Rocher des Cinq Monts est bien protégée, à condition de ne pas aller trop à l'est
  2. le posé à Goust soit turbulent mais humain.... ceci sous toute réserve.
Il est cependant possible que la brise dont nous avons été victimes se soit cantonnée dans les (très) basses couches et n'ait pas eu assez de puissance pour ressembler à une brise d'été.... Il faudra y retourner pour savoir.

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Mise à jour 07-01-98 et le 19/05/2006 par Pierre PUISEUX.
E-mail pierre@puiseux.name