Vallée d'Ossau
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indique un paragraphe
postérieur à l'édition original
La vallée d'Ossau, qui ouvre le Béarn vers l'Espagne
par le col du Pourtalet (1794 m), est centrée sur un village, Laruns,
et sur un sommet, l'Ossau bien entendu. Depuis longtemps connue par les
deltistes (Pla dou Soum et pente école du Bénou) mais moins
célèbre pour le parapente que les vallées parallèles
(Aspe, Luz, Bagnères, Barrousse, Luchonnais etc…), elle constitue
néanmoins une ample réserve de vols montagne magnifiques,
y compris le vol mythique depuis le sommet de l'Ossau. Quelques uns ont
déjà été rapportés dans la presse spécialisée
sous forme de fiches de sites. En voilà une liste, non exhaustive,
en commençant par la rive droite au Nord (Cartes IGN au 1/25 000
Laruns 1546 et 1547 Est)
Accès : depuis Pau, gagner Gan (N134, carte Michelin
Biarritz-Luchon n°85) puis Rébénacq (D934) et enfin Laruns.
De là, la D918 conduit à la station de sports d'hiver de
Gourette et au Col d'Aubisque. La D934 continue jusqu'au Col du Pourtalet
via Gabas, Fabrèges et Socques.
La vallée d'Ossau offre de nombreuses pistes de "désenclavement"
non goudronnées et d'accès réglementé pour
le parcours desquelles il est de bon ton de demander une autorisation.
Quelques parois calcaires abritent de nombreuses espèces d'oiseaux
protégés. Leur survol est interdit, il sera peut-être
autorisé six mois sur douze, quand nos démarches auront abouti
(?). Toute la plaine est bien fournie en champs et en lignes électriques
(surtout concentrées rive gauche en aval de Laruns). Pour les champs,
ici comme ailleurs, il est vivement recommandé de contacter le propriétaire
avant d'envisager un atterrissage. Il vous donnera probablement son autorisation
et vous fera la causette tout en vous conduisant jusqu'au terminus de la
piste. En amont de Laruns, deux vallées s'encaissent avant la confluence,
l'aérologie se complique et se renforce, les champs se font rares
au profit des forêts et des alpages.
Enfin, quelques informations parfois utiles : les pompiers de Laruns
répondent au numéro 59- 05-30-06. Il savent comme vous qu'il
est fortement déconseillé de voler ici par vent du sud. Topos-
guides :"Randonnées Pyrénéennes/Ossau" par Gérard
Caubet ; "Vallée d'Ossau" et "Aspe/Ossau" par Robert Ollivier. (Prévoir
une petite caisse pour cette plaquette).
La rive droite de la vallée d'Ossau, entre Laruns et Castets
Suivre ce lien
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49 - PIC D'ESCURETS VERSANT BENOU (1440 M)
Accès : depuis le plateau du Bénou monter vers le
nord jusqu'à la crête qui domine (1 h).
De nombreux décollages sont possibles vers le plateau du Bénou
; l'aérologie ne pose pas de problèmes. Lorsque le vent du
sud souffle à Accous, il est parfois possible de voler ici.
Atterrissage au choix sur le plateau.
Dénivelée 450 m.
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50 - PLATEAU DU BENOU, TURON DE LA TECOUERE (1067
M).
Taupinière idéale pour l'initiation. Cent mètres de
dénivelée, décollage (II à III) possible vers
le nord-ouest, le nord et l'est. Immense pelouse étendue dans toutes
les directions pour se vacher (dans les deux sens du terme : le bétail
épars est vraiment le seul obstacle du coin !). Aérologie
sans problème.
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51 - ROCHERS D'ARAN (1800 M).
Accès : on gagne la crête à l'est de ces rochers
(1700 m) en une heure depuis l'épingle à cheveux de la D294
qui traverse le Bénou entre Bielle et le col de Marie Blanque. Remonter
le ravin de l'Artigasse puis les pentes d'herbe sous les crêtes.
Décollage évident en II+
Le vol : soaring possible par vent de nord entre le col d'Aran
et l'Ourlenotte. On arrive souvent très haut au dessus du Turon
de la Técouère (cf 50), ce qui permet un dernier dynamique
avant de choisir son aire d'atterrissage, sur un terrain gazonné
vaste comme un golf, à peine décoré d'un marécage
et d'un abreuvoir. Dans quelques années, on pourra faire l'apéro
sur le tennis (JLH).
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52 - MONTAGNE DU REY (1349 M)
Voir aussi
Accès : après Louvie Juzon et Castet, se diriger à
l'est vers le plateau de Castet par une bonne route jusqu'à un abreuvoir,
200 m environ avant l'arrivée sur le plateau. Un chemin agréable
mène à une fougeraie, en traversée vers l'ouest, puis
tout droit par de petites barres rocheuses et une longue clairière
très raide (décollage possible) jusqu'au col, à deux
minutes du sommet d'où la vue est parfaite sur 300 degrés
(1 h de marche).
Aérologie : parfois tourmentée au dessus de Castet
(due au premier étranglement de la vallée après une
plaine immense) et surtout entre Castet et son plateau ; quelques dégueulantes
au dessus du gave et quelques lignes électriques en amont de Castet
requièrent l'attention ;
par vent du nord, magnifique soaring possible face à la plaine de
Pau, atterrissage dans la belle vallée de Lys, vers Sainte Colome.
par vent d'ouest ou brise de pente, décollage et vol vers l'ouest
au dessus de Castet (un grand moment dans la vie d'un parapentiste !) avec
atterrissage en aval du village ou bien rive gauche du gave dans un très
beau champ au bord de la départementale. Vols inoubliables.
Décollage en III.
Dénivelé 800 m, finesse 3,1.
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52-1 - MOULE DE JAOUT (2050 M), COL DE JAOUT (1500 M)
Voir ici
52-2 - SESENITE
Voir ici
53 - PORT DE BEON ET D'ASTE
Ces vols, en direction du village de Béon, représentent 600
m de belle dénivelée, mais les pistes qui y donnent accès
et surtout les parois calcaires proches où nichent des espèces
protégées, sont interdites. Des démarches ont été
entreprises pour que le parapente y soit autorisé au moins hors
période de nidification. Pour lors, nous avons tous intérêt
à respecter cet interdit. Dommage car l'accès au décollage
est particulièrement aisé.
Dénivelée 550 m, décollage 1000 m, atterrissage
450 m.
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54 - PIC D'AUZU (1514 M) ET LISTO (1358 M)
Accès : si l'on choisit de monter en voiture jusqu'au sommet,
le chemin est très impressionnant. Demi-tour impossible dans la
partie la plus engagée. Avant Laruns, on gagne à l'est le
petit village de Louvie-Soubiron. Une très longue piste mène
de là à Listo ou au Pla d'Auzu (1434 m), au Pic d'Auzu (1514
m) et au Labacarisse (1473). De nombreux décollages sont possibles
par brise de pente (sous le vent de la brise de vallée principale).
Décollage : orientation sud, difficulté II sup,
engagé (pentes d'herbe très abruptes). Le vol, l'aérologie
: les vents de nord et de sud y sont défavorables. En particulier,
se méfier des régimes de forte brise de vallée, celle-ci
pouvant fort bien passer par dessus la crête et engendrer un rouleau
ressemblant à s'y méprendre à une innocente brise
de pente. De plus, l'aérologie est compliquée par des courants
froids descendant de la vallée de Bagès.
Atterrissage : il est commun à de nombreux vols dans
le coin ; c'est le parking en gravier situé en aval de Béost,
entre le gave et la D 240. Autre possibilité : le stade de rugby
de Béost.
Au pic de Listo, le décollage se situe sur des pentes herbeuses
raides, à proximité de deux petites dents rocheuses, sur
les flancs est du Pic d'Auzu.
Dénivelée 1000 m, finesse 3 à 3,5.
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55 - SOUM DE GRUM (1870 M), MONTAGNE VERTE (1100 M)
Voir aussi
Accès : Le Soum de Grum domine de peu, au nord, le col d'Aubisque.
On y accède facilement en 1/4 d'heure de marche. Hors période
de chasse à la palombe (ça n'est pas une plaisanterie !),
il y a de là haut une mine de pentes école pour débutants,
l'aérologie y est saine et la vue splendide.
Décollage : le Soum de Grum lui même ne présente
qu'une petite facette en herbe tournée vers l'est, malcommode, mais
la crête d'Andreyt, qui le prolonge par delà le col de Noulat,
est un véritable aérodrome orienté sud. De là
haut, le panorama sur les vertes collines précédant les hauts
pics calcaires en second plan incite à étaler promptement.
Décollages : orientation sud à ouest, faciles (I et II),
mais la tactique de vol fait la différence : le jeu consiste à
rejoindre Béost à 5, 5 de finesse. Le plus simple est de
franchir les Crêtes Blanches sous le col d'Aubisque, en leur point
le plus bas, pour aller gratter sur leur flanc sud, direction la Montagne
Verte. On améliorera nettement la distance en en faisant une partie
à pied, quitte à redécoller sur la dernière
croupe au dessus de Laruns (oh les globes saisissants !). Vols passionnants
et peu dangereux, mariant les plaisirs de la randonnée à
ceux du vol tactique.
Aérologie : saine par régime de brise. Cependant
si la brise de vallée est suffisamment forte, elle peut provoquer
des turbulences sous le vent du Pic d'Auzu ou de la Montagne Verte. Atterrissage
: Béost ou les pâturages de la Montagne Verte. A signaler
aussi un vol agréable entre Aubisque (décollage sous le relais
hertzien) et le camping situé sous la station de Gourette (navette
3 étoiles, entièrement sur goudron, dénivelée
300 m, finesse 2,5).
Dénivelé : de 500 à 1300 m suivant l'atterrissage.
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56 - PIC DE GER (2613 M)
Accès : depuis le télécabine de Gourette qui
fonctionne en été, se diriger à flanc vers l'ouest
jusqu'au col du Plaa Ségouné.De là, gagner une sympathique
facette orientée sud-ouest en contrebas du sommet du Ger.
Décollage : orientation nord-nord-ouest. Le sommet est
une arète rocheuse très fine. A notre connaissance, personne
n'y a décollé. Par contre la susdite facette herbeuse accueillera
votre toile.. Il est également possible de décoller depuis
le Pambassibé, le Moncouges ou encore l'Aucupat ; ces sommets étant
mieux pourvus en pentes herbeuses.
Aérologie : le Ger est un énorme bloc calcaire
creusé de couloirs ; les thermiques qu'il génère doivent
parfois confiner au grandiose ! D'immenses forêts, au pied du massif,
accentuent le contraste thermique et restituent généreusement
leur chaleur en fin d'après midi.
Atterrissage : à l'est d'Eaux Bonnes, quelques clairières
vers les granges de Palas, permettent de se poser. Il est indispensable
de bien repérer les lignes électriques par rapport aux différents
terrains d'atterrissage : il y a peu d'échappatoires ! Ne pas
arriver sur les sites sans bible : bien bûcher au préalable
l'article de P. Bouilloux, p. 54 de Parapente-Mag n°6 : "se vacher".
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57 - SIGNAL DU GOURZI (1826 M)
Voir aussi
Ce vol fait face à la vallée de Laruns, le point de vue sur
le Sesques, l'Ossau et le Ger y est remarquable.
Accès : juste après Eaux Chaudes et avant
de traverser le gave au pont d'Enfer, une bonne piste forestière
attaque raide à gauche. Elle se termine en cul de sac mais son ultime
épingle à cheveux est un bon point de départ pour
une tranquille marche à flanc jusqu'à la crête mamelonnée
du Gourzi. Ah, courir sur le mont !
Décollage : orientation nord. Le point culminant est
menacé par des rouleaux travers d'une combe à droite. Descendre
vers l'ouest pour une aérologie plus simple. Difficulté inédite
: il y a souvent des vaches curieuses qui s'ingénient à vous
compliquer l'étalage de la voile et la course d'élan. Attention,
la pente est faible et les premiers arbres assez proches, difficulté
II.
Aérologie : préférer la fin de journée,
quand la brise de vallée se calme (sinon, il y a un risque de ne
pas rallier l'atterrissage prévu au parking de Béost). La
restitution au dessus de l'immense forêt des Eaux Bonnes est alors
maximale. L'aérologie est assez simple dans l'ensemble.
Atterrissage au parking de Béost, terrains de secours
près des Eaux Bonnes et tout le long du gave avant Béost.
Dénivelée 1100 m, finesse 3,8.
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58 - PIC DE CEZY (2209 M), LES ARCIZETTE (2293 ET 2513
M)
Ces sommets offriraient probablement de très beaux vols, avec des
réserves de gros thermiques et 1000 m environ de dénivelée
; malheureusement, ils donnent sur les vallées du Soussouéou
et du gave des Eaux Chaudes, très boisées, où souffle
le plus souvent une brise très violente et turbulente.
Ca n'est pas certain : J.L. Carrassoumet qui a survolé le coin
parle plutôt de désert thermique..
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59 - PIC DE LA SAGETTE (2031 M) ET COL DE L'OURS
(2128 M)
Ces vols, de 800 m à 900 m de dénivelée amènent
à 300-400 m au dessus du lac de Fabrèges. Ici des acrobaties
et essais de prototypes sont possibles (attention toutefois à la
dérive, la brise de vallée est le plus souvent violente,
le lac est tout en longueur, dans le sens de la brise).
Ces décollages sont accessibles toute l'année : l'été
par une piste 4x4, le reste du temps par le télécabine d'Artouste.
Accès : l'ancienne gare du téléphérique
d'Artouste (un quart d'heure de marche à plat sur la voie ferrée
à gauche en sortant du télécabine) est le point le
plus proche en distance horizontale du lac ; c'est donc de là que
l'on est assuré d'une altitude maximale au dessus du lac.
Décollage : difficulté II-III. De nombreux décollages
sont possibles, à vous de choisir. Atterrissage : sur la plage au
pied du parking (turbulent et caillouteux) ou au niveau d'un paravalanche
plus au sud, au débouché du gave du Brousset (plus calme,
mais parsemé d'épineux et de buissons).
Le vol, l'aérologie : l'atterrissage sur la plage est
sous la menace des rouleaux créés par le venturi du barrage.
Si la brise de vallée est forte, l'atterrissage sous le parking
peut être dangereux. D'ailleurs la brise y est souvent très
violente ; l'aérologie peut alors être vicieuse (pas d'expériences
vécues mais des soupçons). Un challenge intéressant
consisterait à oser le soaring au dessus du barrage (ascendance
garantie) : les flammes que nous avons posées sur le barrage démontrent
sans ambiguïté les caractéristiques du vent : vertical
et puissant !
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60 - PETIT LURIEN (2358 M)
Accès : depuis le premier paravalanche, rive droite du lac
de Fabrèges, prendre un chemin raide dans la forêt puis suivre
le fond de la vallée vers le petit lac du Lurien. Après les
cabanes, remonter au nord vers le petit Lurien proprement dit (2 h) ou
au sud vers les crêtes de Coste Camps où l'on se choisira
la piste de décollage la plus moelleuse, dans le prolongement d'une
vieille conduite forcée (1 h 30).
Décollage : difficulté III, orientation ouest-nord-ouest.
Aérologie : il est fréquent que la mer de nuages
vienne buter sur le barrage de Fabrèges. En cas de brise de vallée,
il est possible d'effectuer plusieurs aller-retours entre le point d'envol
et le pic de Chérue de l'autre côté de la vallée.
Atterrissage : au parking du télécabine de Fabrèges
ou à la plage en dessous, si la brise n'est pas trop forte ; sinon
au bord du lac, dans sa partie amont, vous y serez plus à l'abri
des rouleaux créés par le venturi du barrage ; aucun terrain
n'est évident ; le plus souvent, le bord du lac est parsemé
de buissons.
Finesse 1,5, dénivelée : 1050 m.
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61 - GRAND LURIEN (2826 M)
Accès : cf Petit Lurien jusqu'au lac du Lurien et au col
du Lurien. Par des barres rocheuses et des éboulis, gagner le sommet
(3 h, 1600 m de dénivelée)
Décollage : sous le sommet, (très exigu, caillouteux,
donnant sur une barre rocheuse). Aucun autre choix ne paraît possible.
Ce décollage très engagé semble être ce qui
peut se concevoir de plus extrême, difficulté V. Une brise
de face régulière est absolument nécessaire, car il
est difficile de s'assurer au bord de la chute (JLH).
Aérologie : tourmentée.La crête de Coste
Camps propose de merveilleuses ascendances.
Atterrissage : au bord du lac, voir Petit Lurien et Pic de la
Sagette.
Finesse 2,2, dénivelée 1600 m.
Rp. Fred Mincke.
Salut Fred !
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62 - ESTREMERE (2141 M), PIC D'ARAILLE (2002 M)
A l'occasion d'une virée intellectuelle dans les ventas espagnoles
du col du Pourtalet, il est possible de se griser d'azur et se dégriser
d'alcool sur les sommets calcaires qui dominent la frontière. Des
croupes herbeuses entre les barres rocheuses surchauffées permettent
des vols pépères ou bien carrément violents face à
l'Ossau, vers la plaine de Socques, vers la plaine du Pont de Camps ou
retour à la frontière. Atterrissages et décollages
nombreux, les pâturages se prêtant particulièrement
à des atterrissages improvisés. Attention toutefois à
ne pas survoler la frontière, les nostalgiques du franquisme et
de la toute puissance militaire sont encore nombreux et chatouilleux de
la gâchette dans l'armée espagnole, d'autant plus que le col
du Pourtalet est aux limites de la zone d'influence de l'E.T.A.
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63 - PIC DU MIDI D'OSSAU (2884 M)
Rarement tenté, presque jamais réussi, parfois mal terminé,
il nécessite la conjonction de multiples facteurs sans lesquels
le risque est important, pour la voile et le pilote (se soldant au mieux
par une descente à pieds encore plus pénible que la montée).
Accès : par la voie normale (depuis pont de Camps,
refuge de Pombie puis col de Pombie- Suzon, la voie normale part sur l'arète
au sud du col). Voir topo-guide Ollivier ou "escalades au Pic du Midi d'Ossau"
par P.Dupouey, Ed. Denoèl. On parvient en trois heures et quelques
pas de III à l'éboulis dit "le rein de Pombie".
Décollage : orientation nord à nord-est. A 2800
m, l'éboulis du rein de Pombie est le seul endroit fréquentable
pour un décollage. Les crêtes qui bordent le décollage
ont tendance à compliquer l'aérologie. Difficulté
III/IV, peu engagé mais compliqué par la présence
de gros blocs et de remous hachés. La période idéale
est le printemps, lorsque le rein est nivelé par la neige. Attention
aux cailloux vides.
Aérologie : après le décollage, il faut
s'attendre (suivant la saison) à naviguer dans une aérologie
puissante, les contrastes thermiques entre le rocher et les prairies environnantes
étant important. Il est préférable de décoller
tôt le matin (personnellement, je conseille le bivouac au sommet,
enroulé dans sa voile) ou en soirée.
Depuis la première édition de ce bouquin, nous avons
décollé de l'Ossau en hiver avec un soaring sur le rein de
Pombie, la pointe d'Aragon et la Fouquier... Fabuleux. Posé au lac
de Fabrèges.
Atterrissage : il semble que le refuge de Pombie et ses environs
soit un creuset de dégueulantes très complexes (témoignage
de P. Chevalier). L'atterrissage du lac de Bious Artigues à l'ouest
est victime lui aussi d'une aérologie parfois malsaine (brise de
vallée parfois violente, rouleaux engendrés par le barrage
lui-même). Les atterrissages les plus sains sont sûrement ceux
du Pla de Bious (1538 m) ou les prairies de Bious Oumette en aval du barrage,
ou encore les rives des lacs d'Ayous (1960 m) d'où il sera possible
de redécoller lorsque l'aérologie se sera calmée.
Laissons la
parole à Eric Davancens, un des premiers à avoir réussi
le vol, dans le sillage de Patrice Chevalier :
Voir aussi cross à l'Ossau.
Voir aussi cross à l'Ossau.
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64 - MOUSTARDE (2055 M), POMBIE (2207 M), PIC CHERUE
(2195 M), COL DE POMBIE (2050 M)
Si l'on s'est dégonflé 2 h avant au sommet de l'Ossau : 600
m plus bas, si la brise de vallée le permet, il est possible de
se venger sur ces sommets secondaires. Les décollages sont innombrables
et aboutissent respectivement à Socques, Fabrèges ou Anéou.
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65 - PIC LARRY (2337 M) ET PIC D'AYOUS (2288 M)
Autres belvédères célébrissimes de l'Ossau
(oh, la grosse masse subite !), ces deux pics permettent d'admirer à
l'est les lacs d'Ayous et à l'ouest la vallée d'Aspe.
Ils offrent des vols moyennement intéressants mais situés
dans un cadre magnifique. A 30 mn du refuge d'Ayous, avec de bonnes pelouses
pour l'envol (vers l'est pour le Larry, vers le sud pour l'Ayous), des
barres calcaires pleines de promesses d'ascendances (mention spéciale
pour les barres rouges sous le pic d'Ayous : thermiques puissants) et d'autres
vertes pelouses pour l'atterro au bord du lac. A moins que, comme sur la
photo de couverture prise en… début novembre (!), vous ne choisissiez
de faire plouf volontairement en plein milieu du lac Gentau, le temps d'une
séquence frissons qui épatera toute la galerie accoudée
au refuge (en novembrrrrrre, évidemment, il n'y avait personne d'autre
qu'un photographe !).
Décollages en III. Orientation nord-est pour le
Larry, est ou sud-est pour l'Ayous.
Le vol, l'aérologie : on peut survoler le lac tout droit
vers le plat de Bious ou bien, si l'on s'est posé près du
lac Gentau, redécoller depuis la rive est du lac Roumassot. Pour
ma part, j'ai eu la chance, effectuant cette combinaison, de survoler d'un
bout à l'autre le plat de Bious où miroitait un gave et où
galopait tout un troupeau de chevaux en semi liberté. Leur course
les menait au même point que la mienne, le coucher de soleil rougissait
la paroi nord de l'Ossau et poudrait d'or les forêts alentour, le
metteur en scène a dit : "Coupez, c'est génial. Pliez tout
pour aujourd'hui, rentrez les canassons, demain on tourne les plans où
Marlon Brando joue sa voile au poker et séduit Adjani".
Atterrissage facile à finesse 2, sur la plage du lac.
Respectez les règlements du Parc National. Attention aux isards,
ces bêtes sont parfois à l'age de l'arthrite.
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66 - ESCARPU OU PIC DE SESQUES (2606 M), ESCALA (2076
M)
(1996) Voir aussi
sesques.htm
Ces sommets deviendront peut-être des "spots" célèbres
pour de futurs cross interminables. En attendant, ils n'ont pas encore
été réussis depuis leur cime. En tout cas, ils n'ouvrent
la voie des airs que dans la direction de la vallée d'Aspe, à
peine moins complexe à ce niveau là que sa voisine d'Ossau
(forêts ininterrompues, aérologie perturbée, goulets
à venturi etc.
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67 - MONTAGNE DE PAN (1250 M)
Evidente, elle domine Laruns de son flanc très raide. Hélas,
une ligne à haute tension, une conduite forcée et une centrale
électrique à son pied malmené en rendent la fréquentation
peu avenante. Si l'on y tient, on peut accéder au décollage
en marchant à flanc une petite demi heure depuis le refuge d'Arrioutort,
atteint en voiture le long d'une piste carrossable. Préférer
le vol suivant, beaucoup plus beau.
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68 - PLA TROUBAT (1877 M), ROCHER DES CINQ MONTS
(1882 M)
Depuis Laruns, on admire à l'ouest une pointe accorte comme téton
de vierge. Sur place, on a plutôt l'impression d'un château
en ruine (horrible cauchemar qui arrive parfois dans la vie réelle),
avec un chemin de guet sur les crêtes menant à une petite
pente herbeuse triangulaire orientée vers le nord-est. Entre ces
deux grands moments, on a pris à Bielle une piste bien roulante
jusqu'au refuge d'Ibech (1443 m) puis des pentes d'herbes jusqu'à
un col que l'on quitte à gauche par une crête mixte (rochers
et herbes plus iris absinthes) de plus en plus raide jusqu'au fameux chemin
de guet (3/4 h).
Attention, un décrèt datant de 1998 interdit l'accès à la piste au delà de la cabane de Bourdiou d'Aspeigt... Donc 1000 m de dénivelée à pied par ce versant. Sous réserve de vérification, l'accès par Montplaisir (en voiture), est, je pense plus économique pour nos gambettes.
Décollage en II+ sur la facette triangulaire au
nord-est du sommet. Orientation nord-est.
Correctif 2008 : De nombreux autres décollages en versant Sud sont possibles, mais très raides. Le col 200m sous le sommet, au sud-est, doit également pouvoir être utilisé pour un décollage vers l'Est. Dans cette hypothèse, il faut le prévoir à la cabane d'Ibeigt, car les pentes herbeuses qui y mènent depuis le sommet sont vraiment trop raides et dangeureuses.
En 2008, décollage à l'extrémité Est de la crète des Cinq Monts, quasiment au dessus de Laruns.
Aérologie simple à comprendre. L'idéal
: petit vent de nord le matin ou est ou gentille brise de pente. En vol,
on longe la crête de Pan, on domine de très haut la place
centrale de Laruns, son bureau des guides, ses deux bars, son supermarché
et ses pâtisseries. Il y a même une jolie blonde qui attend
son tour devant la cabine téléphonique. En 2008, elle est toujours là. Peut-ê elle m'attend ?
En traversant vers
Louvie Soubiron, on peut raccrocher sur les fougeraies que connaissent
bien les deltistes. Les thermiques y montrent le ton (PP).
Atterrissage classique au parking de Béost, en espérant
qu'un camion chargé de troncs d'arbres plus solides que vos tibias
ne s'y est pas garé pendant que vous batifoliez dans les zéphyrs
(les luxations répétées mènent à
la fêlure).
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69 - PLA DOU SOUM (1390 M).
Site classique des deltas. On gagne le décollage habituel (1000
m) ou le lacet suivant (1100 m) par une piste pratique issue de Gère-Belesten.
Attention si brise de vallée forte et décollage vers le nord
: il y a beaucoup de lignes électriques très laides à
passer avant la sécurité relative du milieu de vallée.
Décollage en II, vers le nord, le sud et l'est.
Atterrissage homologué des deltas, près du camping
de Gère, au bord du Gave (aller le reconnaître avant votre
premier vol là bas).
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70 - LAURIOLLE (1858 M).
Ce sommet constitue probablement l'un des départs idéals
pour les cross du futur.
Accès : depuis Bielle, traverser le gave et prendre
la piste de la cabane d'Ibech (cf vol du Cinq Monts). Au terminus, marcher
plein nord puis contourner l'arête descendant du sommet par un chemin
bien marqué (1/4 d'heure).
Décollage: vers 1500 m, sur de bonnes pentes d'herbe
(I sup). Orientation plein nord. Attention, de là on ne voit pas
l'atterro.
Aérologie: la brise de vallée est généralement
bien franche. Suivre la crête nord couverte de sapins, rejoindre
le bois des Terres Inconnues (!) par une transition facile. Avec un peu
de gain à cet endroit, on peut obliquer vers Montplaisir et son
atterro delta. Sinon, poser à la cabane du Bourdiou d'Aspergt, avec
approche sur la forêt.
Atterrissage : un peu exigu mais sain près de la cabane,
déjà décrit ailleurs si l'on a rejoint Montplaisir.
Dénivelée 700 m jusqu'à la cabane. Finesse
2 mais la brise de vallée, parfois forte, fausse l'appréciation
de ce dernier chiffre.
Rp: P. Tessier et P. Eymard
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Mise à jour 30 October 1995,
le 17/05/2006,
le 24/05/2006,
le 29/08/2008
par Pierre PUISEUX.
E-mail pierre@puiseux.name