Pic de Sesques

ou

Escarpu (2606 m)


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Type de vol : montagne.
Accès : Accous, décollage Bergout
  Carte IGN (au 1:50000 ) : carte Pyrénées n°3, Béarn, éditée par Rando Editions.
  Aérologie, engagement, pièges à éviter : ?? Attention tout de même en arrivant au col du Ronglet qui domine le vallon d'Accous, les conditions sont en général assez turbulentes, sans vraies ascendances. (genre partie de gifles sous le vent)
  Période recommandée : automne, décollage pas trop tardif si l'on désire rejoindre Accous.
  Navette : 0 km 
  date : automne 96, avec Jean-Louis Hourcadette.
  description : depuis le temps qu'on en parle, on va bien finir par le faire, ce Sesques. Fin prêts, Jean-Louis et moi, partons au décollage de Bergout (Accous)    avec tout ce qui faut pour bivouaquer dans les sacs. Il est 16 h et les conditions sont d'une stabilité rare. Qu'à celà ne tienne, décollage au 1000 (1700 m) afin de gagner un peu de dénivellé. Nous passons tout juste la forêt pour aller nous poser à la cabane de Lapassa (1263 m), soit une finesse de 5.7. Nous continuons à monter vers le Permayou en passant au pied de l'impressionnante face nord du Ronglet. Entre deux rocher (environ 1800 m), nous tendons un parapente qui nous servira de tente. Jean-Louis a prévu une partie de la bouffe. Quelle erreur ! Une vilaine soupe chinoise en sachet, et hop... Heureusement que j'ai prévu le coup et me suis découpé quelques tranches du jambon de Tati Jeanette. Ca va quand même mieux, mais pour ce qui est des douceurs ou bonne bouteille, on verra çà au retour dans la vallée. Jean-Louis m'intrigue depuis un moment en me parlant du duvet le plus léger du monde. Au moment de nous coucher -je vais enfin le voir ce fameux duvet- il me montre un cachet de somnifère, l'avale et s'enroule dans son parapente... Il dort déjà.
Lever paresseux vers 9 h, petit déjeuner et nous partons hardiment vers le sommet que nous atteignons vers midi, dans une atmosphère toujours aussi stable. Quelques bulles déclenchent versant sud-est. Nous décollons vers 14 h un peu en dessous et à l'ouest du sommet principal (décollage confortable). Je pars le premier pour tenter de passer le plus haut possible la crète à l'ouest. Finalement quelques bulles providentielles me maintiennent à niveau.
Me voilà dans un premier grand cirque herbeux et confortable entre Pic d'Isabe et Permayou, le col suivant paraît bien loin au nord-ouest. Mais une légère brise m'y porte et m'évite la plongée dans la vallée d'Aspe. A nouveau un grand cirque herbeux, vachable n'importe où, s'ouvre devant moi, au fond duquel je vise le col de Ronglet (entre Ronglet et Pic d'Anchet). Ca passe, les pieds dans les paquerettes.
La bonne surprise est qu'il n'y a pas de brise versant Nord, et que tout est calme, ce qui m'évite les turbulences terrifiantes qui hantent la zone, aux dires de certains. Tout à mon affaire, j'ai oublié Jean-Louis. Quand je me retourne, je ne sais pas comment il s'y est pris mais il est 200 bons mètres au dessus de moi et il passe entre Ronglet et Permayou (donc, en cas de brise, beaucoup plus en sécurité).
Le retour sur Accous est d'un calme olympien, je nargue un peu les Pichery en passant devant le décollage intermédiaire où ils pique-niquent. Posé à la Croix d'Espiate (atterro officiel), heureux d'avoir enfin vaincu le signe indien sur ce sommet.

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Mise à jour 30/10/1997, et le 17/05/2006 par Pierre PUISEUX.
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